Ils étaient très attendus par les résidents du quartier et faisaient partie des demandes du comité : la Métropole Nice Côte d’Azur va procéder à des travaux de réfection partielle des caniveaux et de la chaussée de l’avenue AUBER, entre la rue d’Italie et le boulevard Victor Hugo, du mercredi 31 août au vendredi 30 septembre 2022 (sauf intempéries et aléas de chantier).
Les travaux s’organiseront comme suit :
• Travaux de jour (entre 8h et 17h avec mise en place, selon les besoins du chantier, d’une réduction des voies de circulation)
– Du 31/08 au 09/09 : réfection des caniveaux et dépose du mobilier sur chaussée
– Du 23/09 au 30/09 : travaux de signalisation verticale et de pose du mobilier
• Travaux de nuit (entre 20h30 et 6h avec mise en place d’une fermeture de la voie de circulation sauf véhicules de secours et desserte des riverains avec risque d’attente. Des déviations seront mises en place par l’avenue Thiers, les rues Clemenceau, Rossini, Durante et le boulevard Victor Hugo) :
– Du 12/09 au 23/09 : réfection de la chaussée (nuisances sonores possibles)
– Du 19/09 au 30/09 : travaux de signalisation horizontale
Le cheminement des piétons sera assuré pendant toute la durée du chantier. Le stationnement sera interdit au droit de la zone de travaux pendant toute la durée des travaux.
À la découverte de la richesse architecturale du quartier…
La Côte d’Azur est un haut lieu de l’Art Déco. Le quartier des Musiciens est un fleuron à part… Et le Sémiramis, une contribution étonnante.
C’est l’un des nombreux palais qui caractérisent l’urbanisme niçois de l’entre-deux guerres, en plein effervescence du style Art Déco. Ces palais, qui désignent des immeubles d’habitation particulièrement luxueux à l’époque, sont très nombreux dans le quartier des Musiciens, qui constitue la « ville moderne » en plein développement durant les années folles.
Pourquoi ce terme de palais, d’ailleurs ? Celui-ci correspond à l’usage commun de la langue niçoise où l’on dit palai et de la langue italienne (ou de ses dialectes du Nord) où l’on dit palazzo, termes qui désignent tout immeuble d’habitation, qu’il soit noble ou de simple facture (et qui dès avant le rattachement de Nice à la France en 1860 auront tout simplement été repris en français) ainsi qu’à la terminologie du paléotourisme (en anglais, Palace a fini par désigner aussi un hôtel et est passé avec cette seule acception en français).
Revenons au Semiramis : La demande de permis de construire de cet ensemble immobilier de 6 étages, haut de 25 mètres date de 1927. Il est réalisé en 1928 par le talentueux Georges Dikansky, dont c’est l’un des premiers immeubles. L’architecte russe (il est né 1881 à Iekaterinoslav, Russie, aujourd’hui Dnipropetrovsk, Ukraine) a réalisé un grand nombre d’immeubles à Nice et sur la Côte d’Azur entre 1925 et 1963, passant d’un style Art Déco affirmé au style moderne, en particulier dans ses dernières réalisations (Domaine de Falicon, etc.). À partir de 1947 et jusqu’à sa mort en 1963, Georges Dikansky collaborera avec son fils Michel (1921-1997) sur de nombreux projets. A noter que le cabinet existe toujours, tout près du quartier au 49 de la rue de la Buffa et il est toujours dirigé par un Dikansky : Luc, qui depuis 2019 a pris la relève de Georges, Michel et de son père, Georges (2e du nom).
Pourquoi ce nom étrange de Semiramis ? C’est une référence à la reine légendaire fondatrice de Babylone, Sammu-Ramat (le nom signifiant « paradis extrême ») qui régna pendant cinq ans depuis la cité mésopotamienne (100 km au Sud de Bagdad) de Babylone sur un vaste royaume qui s’étendait de l’Anatolie au Plateau iranien et dont le nom fut hellénisé en « Sémiramis », lorsque son histoire fut rapportée par l’historien et médecin grec Ctésias de Cnide, puis Hérodote.
Le personnage de Sémiramis – célébrée pour sa beauté comme son intelligence mais aussi son talent de chef de guerre – a inspiré de nombreux auteurs, donc Gioachino Rossini pour son opéra Semiramide, en 1823 (peu après Meyerbeer, qui a composé l’opéra Semiramide riconosciuta en 1819). Un lien naturel avec le quartier des musiciens, qui possède – bien sûr – une rue Rossini ! Même si l’immeuble se situe au numéro 40 de la rue Verdi… On peut donc imaginer que c’est très probablement cet opéra du maître italien qui a inspiré le nom de l’immeuble. Ou encore le poème de Paul Valéry, qui publie en 1920 son Air de Sémiramis (il fera aussi un mélodrame nommé Sémiramis en 1934, sur une musique d’Arthur Honneger).
Ce que l’on sait peu, en dehors des résidents et du facteur, c’est que ce sont en fait deux immeubles qui composent l’ensemble « Sémiramis » : l’un sur rue, l’autre sur cour. L’immeuble donnant sur la rue Verdi est logiquement le plus riche en ornementations. On notera en particulier les deux imposants oriels (une fenêtre en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux d’une façade), soutenus par d’élégants corbeaux stylisés (élément saillant d’un mur qui permet de soutenir une poutre ou une corniche), ainsi que les mosaïques polychromes qui habillent la façade à hauteur du 5e étage. On note aussi que l’immeuble est couronné d’une pergola, faisant là encore référence aux célèbres jardins suspendus de Babylone, qui auraient eux aussi été créés par la reine Semiramis.
Avec l’immeuble voisin et contemporain « La pergola », ce sont ainsi deux joyaux qui en encadrent un troisième, bâti à peine quelques années avant mais dans le style Belle-Epoque qui était toujours très apprécié au début des années folles : le Castel Joli. Une belle illustration de la diversité et de la richesse architecturale du quartier des musiciens ! Plus à ce sujet ici.
À la découverte de la richesse architecturale du quartier…
C’est un peu la star des immeubles du quartier des Musiciens : situé au numéro 36 de la rue Verdi, à l’angle de la rue Guiglia, il a été construit en 1926 et son style est unique.
Tout d’abord, un peu d’histoire : dans la période de l’entre-deux guerres (1919-1939), Les Musiciens est un quartier qui constitue la ville « moderne » de Nice. Celle-ci est en pleine expansion, avec le plan mis en place dans le cadre du Comité Cornudet. Pour mémoire, la loi Cornudet du 14 mars 1919 ordonne en effet aux villes de plus de 10 000 habitants d’établir dans les trois ans un projet d’aménagement, d’embellissement et d’extension. Ce plan, une fois déclaré d’utilité publique par le Conseil d’État, est alors devenu la référence obligée pour tous les travaux publics et privés. La loi visait avant tout la reconstruction des villes détruites du Nord et de l’Est du pays mais s’appliquera très vite à Nice, dont l’extension est imposée par la croissance de la population, avec l’arrivée du chemin de fer à Nice qui a facilité l’accès à la Riviera pour une riche clientèle étrangère. Rappelons que la gare a été mise en service dès 1865. Le plan Cornudet a été appliqué jusqu’à l’entrée en vigueur du plan d’urbanisme directeur de la ville en 1962 : il a donc profondément marqué l’histoire de la cité. Cette effervescence architecturale voit au même moment l’Art Déco s’épanouir à Nice, un mouvement artistique né autour de 1910. C’est le premier mouvement d’architecture-décoration de portée mondiale : le style Art déco tire son nom de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tint à Paris en 1925.
Construction protégée au titre du PLU de Nice, La Pergola est bâti en 1925 (même si il n’est recensé qu’à partir de 1926 dans l’annuaire de la ville). Son architecte est Charles Dalmas, diplômé de l’École nationale des Beaux-Arts de Paris et qui enseigna d’ailleurs à l’École des Arts Décoratifs de Nice. Durant sa longue carrière, Dalmas réalise près d’une centaine d’immeubles, principalement à Nice, et travaille sur d’importants programmes hôteliers de prestige (Hermitage, Ruhl, Carlton, Miramar, Palais de la Méditerranée, etc.). Il devient ainsi l’un des architectes les plus réputés de son époque.
La Pergola, dont le maître d’œuvre fut un certain monsieur De la Tour (qui possédait auparavant une maison sur le terrain de la construction), est un donc éclatant exemple du courant ornemental Art Déco. L’immeuble – l’un des derniers peints en totalité à fresque à Nice pour la période Art déco – est unique aussi par la richesse des matériaux, des couleurs et des techniques qui ont été utilisées pour sa construction. Il établit aussi un lien direct entre les techniques de la fresque, celle dusgraffite issu d’une tradition venue d’Italie.
Ravalé en 2016, La Pergola sort d’une chrysalide de crépis beige qui masquait depuis plusieurs années la singularité de ses façades. A l’origine, celles-ci sont décorées de nombreux motifs floraux dessinés en engravures et très colorés. Mais au fil du temps et des ravalements, des couches de peintures ternes et uniformes ont cachés ces ornements pourtant exceptionnels, ne laissant plus deviner que les engravures. L’immeuble révèle alors son étonnant décor, qui sera scrupuleusement restitué à neuf. Le décapage a ainsi permis de mettre à jour une composition qui couvre l’ensemble de la façade : enduits traditionnels à la chaux représentant une pergola (d’où le nom du bâtiment) à teinte aubergine, fleurs jaunes cernées de noirs, grand feuillage vert, fond bleu rehaussé d’or sur un fond ocre jaune soutenu. La nuit, les étoiles en feuille d’or de la façade scintillent !On remarque aussi les techniques alors dites « modernes », du béton coloré et de la céramique. Et sans oublier le fronton de l’entrée de l’immeuble, en tesselles de céramique vernis, ou encore au 1er étage les noms de rues Verdi et Guiglia réalisés dans la même technique. On notera enfin les ferronneries aux motifs floraux avec des dessins différents d’étage en étage, ce qui est considéré comme assez rare. La rénovation a été menée par l’entreprise AD Affresco, spécialisée dans le patrimoine, qui sera reconnue Geste d’Or Métiers au Salon International du Patrimoine en 2017 pour cette réalisation. Pas étonnant que la Pergola soit l’un des immeubles les plus photographiés par les touristes et les amateurs d’architecture ! Il fait lui aussi partie du très riche et diversifié patrimoine architectural du quartier des Musiciens. Plus à ce sujet ici.
À la découverte de la richesse architecturale du quartier…
Situé au 52 de la rue Rossini, à l’angle avec la rue Louise-Ackermann, le Quo Vadis est un immeuble typique de l’Art déco dit « tardif » : son permis de construire remonte à 1941. Erigé en 1942 (soit juste avant l’occupation italienne des Alpes-Maritimes à partir du 11 novembre 1942, puis l’occupation allemande à compter du 8 septembre 1943) sur un terrain de 315 m2, ce bâtiment de six étages (24 mètres de haut) a été réalisé par Clotilde Rometti, également maitre d’ouvrage de plusieurs immeubles et villas dans Nice, à Cessole, Saint-Philippe et au Piol.
Italien, Clotilde Rometti est à l’origine un homme politique et auteur issu de la famille Rometti – qui a toujours été impliquée dans la politique transalpine depuis l’époque du Risorgimento – mais surtout connue pour avoir fondé la Ceramiche Rometti, toujours en activité aujourd’hui. Emigrant pour la première fois en France en 1909, avant d’être rappelé aux armes pour la première guerre mondiale en 1915, Clotilde Rometti émigre à nouveau en 1921, fuyant la montée du fascisme dans son pays. Il s’installe à Nice ou il créée une entreprise de construction en 1935, qui réalise donc le « Quo Vadis ». Il est décédé à Nice, en 1964.
Le nom de l’immeuble est inspiré par une locution latine signifiant « Où vas-tu ? ». Cette question, tirée de l’écrit chrétien Les Actes de Pierre, a donné naissance à de nombreuses œuvres littéraires et musicales : le roman de l’auteur polonais Henryk Sienkiewicz (qui valut à son auteur le prix Nobel de littérature en 1905), un opéra, une pièce de théâtre et bien sûr, plusieurs films de type « peplum » tirés du roman, dont deux films italiens réalisés en 1913 et 1924. Ces derniers ont peut-être inspiré Clotilde Rometti au moment du choix, comme en atteste le style romain du nom de l’immeuble sur sa façade. Le Quo Vadis fait lui aussi partie du très riche et diversifié patrimoine architectural du quartier des Musiciens. Plus à ce sujet ici.
Vous étiez plus de 200 à répondre à l’invitation samedi dernier pour le premier « Musique au jardin » organisé par le comité de quartier des Musiciens avec le choeur NikaiaChor. L’événement a également touché près de 12000 personnes via Facebook sur Nice ! Un succès qui appelle une suite : il y aura d’autres concerts organisés d’ici la fin d’année… (Photos et vidéos : Comité de Quartier des Musiciens et Alisa Mysliu).
Save the date ! Le comité de quartier des Musiciens, en partenariat avec la ville de Nice et l’ensemble Nikaïachor, vous convie pour un concert dans le jardin Alsace-Lorraine, le 18 juin 2022.Répondez à l’appel !
De la musique, au coeur du quartier des musiciens : quoi de plus logique ! Le 18 juin, en plein air, venez savourer chansons contemporaines et choeurs d’opéra par un ensemble talentueux (plus d’infos en cliquant ici), présidé par Annie Florio, ancienne membre du Comité de quartier. L’accès est libre, mais vous pouvez confirmer votre présence via notre page Facebook, sur laquelle un événement a été créé ici.
Concert gratuit, places assises dans la limite des disponibilités (avec priorité aux anciens et femmes enceintes). Le 18 juin à 17h30 – Jardin Alsace-Lorraine, quartier des Musiciens (angle Gambetta/Victor Hugo)
Les ploggers du quartier des musiciens en action dans le jardin Mozart
Le plogging ? C’est un terme suédois associant le ramassage de déchets au jogging. C’est accessible à tous les âges et à tous les niveaux de forme physique. Vous prenez soin de vous-même, de la planète, tout en vous amusant. De plus, le plogging permet d’apprendre à connaître des gens qui partagent les mêmes idées.C’est donc quelque chose que nous pouvons faire tous les jours. Une démarche qui a essaimé dans de nombreux pays. Car c’est simple mais efficace : par exemple, un mégot ramassé évite de polluer 500 litres d’eau. A Nice, une association regroupe les volontaires locaux de cette démarche écologique et altruiste. Le principe : une action de proximité, simple et positive, pour contribuer à un avenir plus propre. En commençant par son propre quartier, sa ville… Dans le périmètre des musiciens, ça marche !
Si vous souhaitez rejoindre le groupe des volontaires du quartier, prenez contact avec Didier Geiben (secrétaire général du comité et plogger très actif!) via l’email du comité de quartier des musiciens : comitemusiciens2022@gmail.com
Le comité de quartier est intervenu pour trouver une solution au banc situé devant le 28 du boulevard Victor Hugo…
Depuis un moment, les riverains se plaignaient des nuisances liées à ce banc… Qui était de venu un « point de fixation » la nuit tombée : discussions à haute voix, beuveries, bagarres étaient de venues la règle. Le banc devenait souvent aussi un lit de fortune… Le comité est donc intervenu auprès de la municipalité. Comme il n’est pas possible de faire retirer le banc – qui d’ailleurs ne pose aucun problème en journée – il a été décidé de poser 2 arceaux de séparation, le rendant moins accueillant pour les individus générant des nuisances nocturnes. A observer de près pour en évaluer l’efficacité et peut-être étendre le procédé aux autres bancs du boulevard? Dossier à suivre.
La fête des voisins revient dans son format habituel après ces longues périodes de crise sanitaire… Si vous souhaitez organiser l’événement dans votre rue ou votre immeuble, voici quelques infos !
L’association « Immeubles en Fête » nous informe organiser la « Fête des voisins » le vendredi 20 mai prochain. La ville de Nice sera partenaire de cette manifestation. Cette 23e édition marquera le retour du format traditionnel, contrarié ces dernières années au regard du contexte sanitaire. La participation est gratuite, en revanche les « kit-repas » (nappes, gobelets…) et « kit-com » (Affiches, tracts, badges, ballons imprimés…) ne sont plus proposés. Dans le cadre d’une démarche éco-responsable, les supports papiers sont aujourd’hui remplacés par des supports digitaux qui devront être téléchargés et éventuellement imprimés par les organisateurs. Ceux-ci vous seront adressés par voie dématérialisée dès finalisation.
Si vous organisez l’événement dans un ou des immeuble(s) du quartier des Musiciens, faites-le nous savoir nous serons ravis de le signaler sur la page Facebook du comité et sur ce site. Et pensez à nous adresser des photos après l’événement !
A l’ouest du quartier des Musiciens, la place va se refaire une beauté.
La place Franklin est la porte d’entrée ouest du quartier des Musiciens, au croisement de la rue Verdi, dans le prolongement de l’avenue Frédéric-Passy et du boulevard Gambetta. Des travaux d’embellissement très attendus commencent.
Réaménagée rapidement une première fois durant le confinement, à l’occasion de la mise en place de la piste cyclable sur le boulevard Gambetta, la place Franklin était déjà passée du statut d’espace de stationnement à un premier stade d’embellissement, avec des arbres en pots disposés sur son périmètre, de part et d’autre des vois de circulation. Plus un marquage au sol dont la peinture s’est rapidement écaillée… La ville a décidé d’aller plus loin et de créer un parvis paysager, avec des plantations pérennes cette fois et le souci d’améliorer l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. C’est donc une véritable piétonisation de l’espace qui va être créée, complétée par des garages à vélos. Des travaux qui devraient durer plusieurs mois.
Voici un plan et quelques vues de ce à quoi devrait bientôt ressembler la place Franklin.